
Etienne Perret est chercheur au LCIS (laboratoire de conception et d'intégration de systèmes) dans l'équipe ORSYS et enseignant à Grenoble INP - Esisar. Ses travaux portant sur la mise au point d'un système d'identification par radiofréquences (connu sous le nom de chipless RFID) lui avaient permis d'obtenir déjà le prix MIT Technology Review Innovateurs de moins de 35 ans France à Paris le 26 mars 2013.
L'identification par étiquettes « intelligentes, très bon marché et recyclables » : des travaux de recherche dans le domaine de l'internet des objets récompensés à nouveau et dans le domaine du développement durable.
Les codes barre bien qu'omniprésents comportent certaines limites. Il est impossible de les lire à travers des objets opaques ou à distance (sans interaction humaine directe entre le lecteur et l'étiquette). De plus, ils ne supportent pas l'exposition à la poussière ou à des fortes vibrations, et ne peuvent bien entendu pas agir comme « capteur », c'est à dire communiquer les données spécifiques de l'objet sur lequel ils sont placés.
Malgré limportance du marché des étiquettes RFID, il est difficile de trouver un système réunissant toutes les vertus recherchées par les principaux secteurs demandeurs de ces technologies. Dans ce marché, le coût unitaire des tags revêt une importance capitale. Or en RFID, la puce et la pose de cette dernière sur l'antenne représentent un coût important (plus de la moitié du prix de l'étiquette) conduisant à un prix du tag RFID de l'ordre de 1000 celui d'un code à barre.
Etienne Perret démontre qu'il est possible de créer de nouvelles étiquettes sans puce qui offrent tous ces avantages et qui en plus sont bon marché, recyclables et faciles à fabriquer. Il a mis au point un système d'identification par radiofréquences (connu sous le nom de chipless RFID) dont la seule différence avec le code barre réside dans sa forme ainsi que dans l'utilisation d'encre conductrice pour réaliser l'impression. Chaque étiquette, créée séparément ou imprimée directement sur le produit à identifier, a une signature électromagnétique' distincte qui contient les informations spécifiques au produit.
De telles étiquettes présentent un impact environnemental plus faible que des tags intégrant une puce. Elles ont par exemple besoin d'une puissance de lecture (puissance générée par le lecteur) très inférieure aux tags RFID standards. De même que les aspects « recyclage » des tags qui se compteront en centaines de milliards par an deviennent un enjeu majeur pour l'avenir. Les étiquettes « chipless » sont sans silicium, et fabriquées à l'aide de matériaux renouvelables et fortement recyclables comme le papier. De plus, ces tags assurent une gestion quasi optimale de l'énergie, car ce sont des dispositifs passifs fonctionnant par réflexion.
Félicitations à Etienne Perret !
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